DĂ©c
6
2012

Tu sais que tu viens de Nancy quand

Si vous touillez la salade ou que vous avez dĂ©jĂ  bu un coup Ă  l’OpĂ©ra, ça veut dire que vous venez de Nancy. Vous connaissez sans doute le cĂ©lĂšbre « tu sais que tu viens de … lorsque … ». On s’en est servi pour Ă©crire le portrait d’un NancĂ©ien.

Dans son enfance, le NancĂ©ien (et non le NancĂ©en, il n’aime pas que l’on appelle comme cela) jouait Ă  « Nan ! Si ! Nan ! Si ! ». Juste aprĂšs la rĂ©crĂ©ation, le Saint-Nicolas venait dans sa classe et lui apportait du pain d’Ă©pices et des clĂ©mentines. Et il ne se demandait pas « c’est quoi ce cĂąillon ? » (« c’est quoi ce bordel ? »), mais se disait plutĂŽt « biches », car il Ă©tait content de lui. Plus grand, l’habitant de Nancy a forcĂ©ment appris Ă  conduire Ă  la forĂȘt de Haye.

Le NancĂ©ien est tellement douĂ© qu’il sait oĂč se trouve le Point Central (c’est un arrĂȘt de station de tram). Tellement malin qu’il n’a pas envie de se rendre Ă  Laxou, qu’il considĂšre plus comme asile de fou que comme une ville. D’ailleurs pour lui, un « chteuf » (homme bizarre) a toute sa place dans cet asile, mais pas ses amis surnommĂ©s « gros » ou « couille ».

« Dis voir »

Ce Français adore rajouter des lettres dans un mot. Lorsqu’il est surpris, il dira « Maaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnnnnnn ». Ce citoyen tient aussi Ă  articuler toutes les lettres du mot. Il prononce le « t » de vingt, pour ne pas le confondre avec le vin (l’un se boit, l’autre non). Sinon, il emploie souvent le verbe voir : « ramĂšne voir », « dis voir », « donne voir » ou mĂȘme « attend voir ».

Ce citadin, qui se demande vers oĂč pointe le doigt de Stanislas, « ferme » la lumiĂšre et ne « l’éteint » pas. Il ne tient pas une poignĂ©e de porte, mais une clanche. Lorsqu’il aime bien, c’est « michto » et quand il n’aime pas, c’est « chount ».

MĂȘme si des fois, il se demande « c’est quoi ce cĂąillon? » (c’est quoi ce bordel?), pas sĂ»r que le NancĂ©ien souhaite quitter sa ville de naissance. Au pire, il lui suffit de prendre le bus au Point Central pour voir la Californie.

En bonus :

Tu sais que tu viens de Nancy lorsque tu ne comprends pas pourquoi on te reproche de dire ‘ui’ au lieu de ‘oui’ et lorsque tu fumes des « schmers » et non des « clopes ».

Si vous n’ĂȘtes pas de Nancy, vous pouvez toujours visiter la ville.

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  • TrĂšs sympa ce petit glossaire du parlĂ© nancĂ©ien, beaucoup de monde m’a dit que c’Ă©tait une trĂšs belle ville, je ne manquerai pas de la visiter Ă  la premiĂšre occasion.

    • Une belle ville Ă  dĂ©couvrir en effet! Vous trouverez toutes les informations pour prĂ©parer votre voyage sur http://www.nancy-tourisme.fr ! A bientĂŽt!

  • Nancy est une ville superbe, et notamment la trĂšs cĂ©lĂšbre Place Stanislas. L’une des plus belles place d’Europe, sans aucun doute !

  • En fait, c’est « nancĂ©ien » qui est moche.
    On peut rajouter qu’il pleut souvent et qu’il y a un mini zoo Ă  la pĂ©piniĂšre.

  • Heuuu… Bon, je suis d’origine bourguignonne (avant d’ĂȘtre nancĂ©ien d’adoption), et je peux vous dire que je savais ce qu’Ă©tait « touiller la salade » (on a aussi ce verbe lĂ  Ă  Dijon), et on « ferme » aussi la lumiĂšre.
    Par contre, pour nous, un patin est un patin, et pas un chausson. Et un sac plastic qu’on nous donne en magasin est un sac, et pas un « cornet » (la premiĂšre fois que je suis arrivĂ© Ă  Nancy, j’ai fait rĂ©pĂ©tĂ© 2 fois : pourquoi me proposait-elle un cornet, ou une poche… je voulais juste un sac moi 😉 ).

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