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2024
Le tourisme en Corée du Sud : une industrie en plein essor
L’année 2024 s’annonce comme exceptionnelle pour le secteur du voyage et du tourisme en Corée du Sud. L’impact économique de ce secteur, l’emploi qu’il génère et les dépenses des visiteurs sont tous voués à une croissance spectaculaire.
Les dernières données indiquent que la contribution du secteur à l’économie nationale devrait atteindre un record de 65 milliards d’euros cette année. Cette performance met en lumière le rôle crucial du tourisme, représentant un peu plus de 4 % de l’économie nationale. En outre, l’emploi dans le secteur du tourisme devrait également dépasser les records précédents, avec un total de 1,4 million de postes. Cette tendance souligne l’importance du secteur dans la création d’emplois et la stabilisation économique.
Le tourisme en Corée du Sud
La Corée du Sud accueille des touristes étrangers et domestiques grâce à une industrie touristique bien développée. En 2019, 17,5 millions de touristes étrangers ont visité le pays, le plaçant ainsi au 20e rang des pays les plus visités au monde. La majorité des touristes proviennent d’Asie de l’Est et d’Amérique du Nord, notamment de Taïwan et des États-Unis. La popularité croissante de la culture populaire coréenne, souvent appelée « Hallyu » ou « vague coréenne », dans divers pays, a considérablement augmenté le nombre de visites touristiques.
La Corée du Sud compte 16 sites classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO, parmi lesquels le palais Changdeokgung, Namhansanseong et la forteresse de Hwaseong. Séoul est la principale destination touristique pour les visiteurs, mais des lieux tels que la grande ville côtière de Busan, le parc national Seoraksan, la ville historique de Gyeongju et l’île subtropicale de Jeju sont également très populaires.
Plus d’informations sur le tourisme en Corée du Sud sont disponibles sur le site Voyage Corée.
L’évolution historique du tourisme
Historiquement, les Sud-Coréens voyageaient peu à l’étranger en raison de la guerre de Corée, des difficultés économiques qui en ont résulté et des restrictions gouvernementales sur les voyages internationaux. Les passeports étaient délivrés uniquement pour des raisons spécifiques, comme les missions gouvernementales ou les formations techniques. Depuis les années 1960, ces restrictions ont été progressivement réévaluées pour empêcher le gaspillage de devises étrangères. Ce n’est que dans les années 1980 que la libéralisation des voyages internationaux, accompagnant la mondialisation de la société sud-coréenne, a débuté. Depuis, les Sud-Coréens peuvent voyager librement à l’étranger.
Le mode de vie effréné des Sud-Coréens modernes, associé à la difficulté de coordonner des vacances avec la famille ou les amis et l’augmentation des foyers unipersonnels, a conduit à une augmentation du nombre de Sud-Coréens voyageant seuls. Les destinations proches de la Corée du Sud, telles qu’Osaka, Bangkok et Tokyo, sont particulièrement populaires pour les vacances courtes. Les voyages vers l’Europe, notamment Londres, Paris et Rome, ont toutefois diminué en raison de la distance géographique, des tarifs aériens élevés et des coûts de séjour importants.
L’industrie touristique et ses défis
L’industrie touristique en Corée du Sud est principalement soutenue par le tourisme intérieur. Grâce au réseau étendu de trains et de bus du pays, la plupart des régions sont accessibles en une journée depuis les grandes villes. Les touristes internationaux viennent principalement des pays ou régions proches d’Asie, la Chine, le Japon, Hong Kong et Taïwan représentant ensemble environ 75 % du total. La vague Hallyu a également attiré un nombre croissant de touristes d’Asie du Sud-Est et d’Inde.
Les problèmes des dumping tours
Le gouvernement sud-coréen a récemment entrepris une campagne pour endiguer la pratique des « dumping tours », dans laquelle les touristes sont attirés par des forfaits bon marché pour ensuite être dirigés vers des lieux de shopping spécifiques, souvent à des prix exagérés. Ces circuits comportent fréquemment des activités optionnelles payantes qui sont normalement gratuites, contrevenant à la promesse des forfaits tout compris. De plus, ces visites emploient souvent des guides non agréés qui perçoivent des commissions des magasins au lieu de salaires réguliers.
Les autorités ont suspendu pour la première fois une agence de voyage après qu’un touriste chinois ait déposé une plainte indiquant qu’il était contraint de faire des achats. Soulignant les impacts négatifs sur la réputation de Séoul, le gouvernement a intensifié les inspections des guides et hébergements illégaux tout en créant un centre de signalement du tourisme clandestin en décembre.
La Corée du Sud se concentrera davantage sur le marché chinois, l’une des principales sources de tourisme, en menant des enquêtes dans d’autres pays. Une enquête précédente avait révélé que 85 des 100 forfaits les moins chers étaient en fait des dumping tours.
Le rôle crucial des touristes chinois
En 2023, la Corée a enregistré une reprise significative avec 11 millions de visiteurs internationaux, une hausse de 241 % par rapport à l’année précédente. Parmi eux, plus de 2 millions venaient de Chine, pays ayant levé ses restrictions de voyage. Bien que ce chiffre demeure loin du niveau de 2019, il montre une récupération importante.
Perspectives futures
Le secteur du voyage et du tourisme en Corée du Sud est en pleine effervescence. Alors que l’année 2024 s’annonce pour le moment prometteuse, les défis subsistent, notamment la lutte contre les dumping tours et la diversification des sources de touristes internationaux. En se concentrant sur l’amélioration de l’expérience touristique et la réduction de sa dépendance vis-à-vis des visiteurs chinois, la Corée du Sud est bien positionnée pour devenir une destination de premier plan dans les années à venir.
L’engagement continu du gouvernement et les contributions du secteur privé seront essentiels pour maintenir cette trajectoire ascendante. La Corée du Sud ne se contente pas d’attirer les touristes ; elle s’efforce activement de leur offrir des expériences authentiques et mémorables. Les efforts déployés pour renforcer l’infrastructure touristique, promouvoir des pratiques éthiques et investir dans des programmes de développement durable joueront un rôle déterminant dans l’établissement du pays comme un pilier incontournable du tourisme mondial.
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