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2013
Tu sais que tu viens de Nantes quand
Si vous savez ce que veut dire BN (Biscuiterie Nantaise, au cas oĂč) et si vous passez tous les jours place Louis XVI, ça veut dire que vous venez de Nantes. On s’est inspirĂ© du cĂ©lĂšbre « Tu sais que tu viens de … quand » pour rĂ©aliser le portrait d’un Nantais.
Le Nantais ne connait pas le mot « emmerde de grĂšves ». Il nettoie avec un ramasse-bourrier, va Ă la jaille dĂ©poser ses ordures et range ses petites affaires dans un pochon, ou une poche. La Maison (un cafĂ© de la ville) n’est pas seulement chez lui ou ses potes. Le chĂąteau des Ducs n’est pas un monument, mais un lieu oĂč il jouait quand il Ă©tait petit.
La Baule ? Pour lui, c’est une ville prĂšs de la mer, comme toutes les autres. Par contre, selon lui, les 50 otages (une des principales artĂšres de la ville de Nantes), ça n’est pas juste un nom barbare, c’est mĂȘme presque devenu un nom commun de la langue nantaise. Il sait ce que signifie ‘Quai West’ (boite de nuit), c’est pas seulement la situation gĂ©ographique du quai.
Le Calvaire Nantais
Ce citadin est allĂ© au moins une fois par an au MusĂ©um d’Histoire Naturelle avec l’Ă©cole. Le Nantais ne s’Ă©tonne plus de croiser des doubles rond-points. MoliĂšre et Corneille ne sont pas que des noms d’auteurs (ce sont des bars). Chavagne, L’Externat, Blanche, St Stan, le Loqu’, Victor Hugo, sont devenus une façon de situer les gens qu’il frĂ©quente.
Il est Ă©tonnĂ© de ne pas trouver de « 44Annonces » ou de « Ouest France » quand il dĂ©barque Ă Paris, ou hors Ouest et connait par coeur l’histoire des restes des murs gallo-romain Ă cĂŽtĂ© de St Nicolas. MĂȘme si il sait ce que signifie ‘rue du Calvaire’, surtout un samedi aprĂšs-midi, il ne trouve pas que vivre Ă Nantes en est un.
Si vous n’ĂȘtes pas de Nantes, vous pouvez toujours visiter la ville.
En bonus
Tu sais que tu viens de Nantes quand tu as au moins une fois dépensé plus de 10⏠à la foire et quand tu payes ton ticket de tram, bus, à des prix exorbitants.
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Belle ville que je n’ai jamais visitĂ©e !
Tu sais que tu viens de Nantes …quand tu as dĂ©jĂ vu une rencontre au stade la Beaujoire.
Ăa passe ??!
Oui, ce n’est pas mal aussi.
« Auubette de bus » et « crayon de bois » en expressions bien Nantaises aussi đ
Je suis vendĂ©en, arrivĂ© Ă 18 mois Ă Nantes en 1937 donc nantais pur beurre, je ne me suis jamais senti breton (jâaurai bien aimĂ©) mais ligĂ©rien, de la Loire quoi ! Nantes est plus vendĂ©enne que bretonne (Langue trĂšs peu parlĂ©e ici) les quelques expressions nantaises qui suivent sont plutĂŽt dâorigine vendĂ©ennes, on dit ici «Quitter la France et lâEtranger pour aller en Bretagne !». Je sais manger un LU par les quatre coins. Ă un moment de temps, sous le serin du soir ou avant la renapĂ©e, sous le ciel abeurnaudi (temps apprĂ©ciĂ© par les Nantais et les lumas) tout en me bernaudant, comme un beuda, mais pas trop longtemps pour ne pas me mouiller et de me retrouver tout guenĂ© et tout meullĂ© comme une bourcette de trois jours, je vais remonter la rue grĂ©billon, (grĂ©billonner quoi !), ou la rue Jean-Jacques (Rousseau) pour aller chez DegrĂ©, ajeter des fleurs pour les mettre au cimitiĂšre et ensuite laver ma vaisselle dans le lĂ©vier et de sincer ma place dans tous les racoins avant de crouiller ma porte avec le gaguenas et de balayer les bourriers de ma cour et dâutiliser le ramasse-bourrier, de les mettre dans un pochon et de les garocher Ă la jaille que les deux ou tois jailloux viendront les enlever et les garocher dans leur gamion si il ne fait pas trop foid. «Est-ce que vous dites toujours Dame Oui Ă Nantes ?» « Ho ! Dame non, sĂ»rement pas !» «Tâas-quâdu dire, tâas-quâdu faire, Ă force de goĂ»ter en remplissant ta fillette ou chopine de muscadet, (ou muscadet Ă grande feuilles, le gros-plan) avec lâavouillette (Entonnoir) tu risques, dâĂȘtre Ă©crou et contre-Ă©crou» (Expression matallo des chantiers). etc … et il y en a dâautres ! Ă -tche-fĂȘte et Ă la r-voyure ou Ă dimanche en 8 !.