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2014
Découvrez l’histoire de la porcelaine de Limoges
La porcelaine, une histoire de gisement et de secret de fabrication
Lors d’un long séjour en Chine, le jésuite François-Xavier d’Entrecolles étudia et révéla, dans une lettre datée de 1712, le secret de fabrication de la porcelaine que les chinois maitrisaient depuis très longtemps. La fabrication ne commença en France que dans les années 1770 car c’est à cette période que l’on découvrit un gisement de kaolin, roche indispensable à la fabrication de la porcelaine. Ce gisement retrouvé à proximité de Limoges assurera pendant longtemps à la ville une économie prospère.
La première manufacture fut créée en 1771. Après la révolution française, les manufactures se multiplièrent au XIXe siècle (Baignol, François Alluaud). Les manufactures produisaient de la vaisselle de table traditionnelle mais créaient aussi des modèles plus originaux en se tournant vers les arts décoratifs, en travaillant avec des artistes et en participant aux expositions universelles.
La réputation de l’excellence des “Blancs” de Limoges assurera une place prépondérante à la ville. Certaines manufactures notamment celles de Haviland, développeront une gamme inspirée des motifs du japonisme. Les nombreux objets issus de ces continuelles recherches techniques et esthétiques sont exposés au musée de la porcelaine-Adrien Debouché à Limoges.
Un savoir-faire et des matériaux bien spécifiques
Une pâte savoureuse
Il s’agit dans un premier temps d’obtenir la pâte qui est composée de trois éléments principaux : le kaolin qui apporte la blancheur, le quartz qui dégraisse et le feldspath nécessaire à la vitrification qui donne sa translucidité à la porcelaine. Une fois que ces trois roches sont broyées, on y ajoute de l’eau d’une certaine qualité. Les dosages de tous ces ingrédients sont extrêmement précis.
A chaque forme, sa technique
L’obtention des formes (assiette, bol, théière) nécessite des gestes de fabrication différents.
Le calibrage est réservé aux formes circulaires (saladier) et ressemble au tour de potier traditionnel. L’artisan travaillera avec un outil métallique pour donner la bonne forme à l’objet et la bonne épaisseur aux parois.
Le coulage sert pour les formes complexes: il s’agit de verser de la barbotine dans un moule en plâtre. La barbotine est le mélange d’eau et des trois roches citées ci-dessus mais dans lequel la part d’eau est très importante. Une fois que ce mélange liquide est dans le moule, les parois vont absorber l’eau et les particules de roches vont se déposer sur les parois en s’agrégeant. Une fois que les particules de roches agrégées sur la paroi du moule en plâtre forment une couche suffisamment épaisse, il, faut laisser sécher. L’objet solidifié peut ensuite être démoulé. S’il s’agit d’une théière, le corps est fait selon cette technique et le bec verseur est collé a posteriori.
Le pressage isostatique est une technique récente. La pâte est toujours constituée des trois roches avec de l’eau, mais cette fois-ci la part d’eau est extrêmement faible. Cette pâte très peu hydratée sera soumise à une pression très forte afin d’obtenir la forme souhaitée.
Une cuisson maitrisée
La cuisson constitue une étape indispensable. La première cuisson à 980°C permet de solidifier l’objet. L’émaillage s’effectue par immersion des pièces dans un bain. La cuisson grand feu (1000 à 1400°C) vitrifie l’objet qui réduit de son volume initial.
Un soupçon de couleurs
Il existe ensuite plusieurs techniques pour ornementer la porcelaine de Limoges (au pinceau, par incrustation, par tampon). Les cuissons sont différentes selon les couleurs et les techniques.
Certaines entreprises de fabrication de porcelaine dans la région ouvrent leurs portes aux visiteurs pour découvrir les secrets de fabrication. Ces entreprises travaillent ponctuellement avec des artistes-plasticiens qui conçoivent des collections très originales et personnelles. La porcelaine est également utilisée par les créateurs pour faire des bijoux.
Porcelaine de Limoges, une authenticité à protéger
La réputation de l’excellence et l’histoire de la porcelaine de Limoges a parfois entraîné des abus pour attribuer à des produits de qualité moindre une origine « porcelaine de Limoges » non justifiée. C’est pourquoi, afin que les les touristes amateurs de porcelaine puissent être certains de la provenance « Limoges », les fabricants et les membres de l’union des Fabricants font figurer, sur l’émail, au dos de chaque pièce, à la fois l’estampille « Limoges France » et le sceau de la manufacture dont elle est issue.
Il n’existe aujourd’hui plus qu’une douzaine de manufactures dans le département qui ont résistées à la crise des années 1980 et aux délocalisations inévitables en Chine.
Profitez-bien de votre prochain séjour à Limoges, à la découverte de cet artisanat séculaire, dans une magnifique région.
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ce que je cherchais, merci
connaitriez-vous la porcelaine marquée srLnf au dos des assiettes ?
Merci de me renseigner
Nous allons nous renseigner…
Il s’agit d’une porcelainerie de Farges Allichamps dans le Cher en France qui ne fonctionne plus actuellement.
bonjour… pouvez vous me donner le nom de la fabrique de la porcelaine de limoges, dont les articles sont marqués L C Limoges France ? merci d’avance….
Bonjour,
D’après nos recherches il s’agirait des initiales du peintre décorateur Lucien CUBAUT.
Son entreprise créée en 1978 sous l’appellation Porcelaine LC s’appelle depuis 2006 L’OR BLANC.
Bonjour. Nous avons un service a porcelai e de 50 pièces signe SRLNF. Pouvez vous nous donner quelques i formations sur cette signature. Le service appartenait a notre grand mère. A priori depuis 1930.