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2012
Justice : les employés d’hôtels peuvent faire la gueule
Une femme maître d’hôtel du Sofitel Méditerranée de Cannes ne souriait jamais. Sa direction l’avait donc licenciée en mai 2004.
Tout avait commencé un mois auparavant. L’employée, déléguée CGT, avait déposé plainte contre son employeur pour harcèlement moral et discrimination syndicale. Le bras de fer s’était alors engagé. Il ne s’est terminé qu’en juillet dernier.
Selon la direction, « elle aurait formulé des insinuations diffamatoires à l’encontre du directeur, harcelé moralement un apprenti et adopté une attitude désobligeante vis-à-vis de la clientèle ». L’inspecteur du travail n’aurait pas autorisé ce licenciement d’une déléguée syndicale.
Mais le recours déposé devant le ministre de l’époque valide ce licenciement. La cour administrative d’appel de Marseille puis le tribunal administratif de Nice ne sont pas du même avis. Ils estiment que « l’employeur ne démontre pas que le manque d’amabilité qu’aurait eu la salariée était un comportement habituel de sa part, de nature à porter atteinte à l’image du restaurant et à entraîner une désaffection de la clientèle ».
Cette jurisprudence permet donc aux salariés de faire la gueule quand bon leur semble. Mais ça ne doit pas être tout le temps.
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