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2013
Jérémy Marie : « l’autostoppeur est piéton, juste l’homme et son sac, la tortue et sa carapace »
Pendant 5 ans, il n’a cessé de lever son pouce. Du haut de ses 23 ans, Jérémy Marie a quitté Caen un matin d’octobre 2007. Épuisé, il est revenu dans la même ville le 12 mars 2013, le jour de son anniversaire. Pendant 5 ans et 5 mois, il a rencontré des milliers de personnes qui lui ont permis d’atteindre son rêve : un tour du monde en auto-stop. Vous pouvez le retrouver sur son site http://www.tour-du-monde-autostop.fr/.
Au bout de 5 ans de tour du monde, comment vous sentez-vous ?
Fatigué. Au bout de 5 ans, j’avais vraiment envie de rentrer. Durant toutes ces années, j’ai fait beaucoup de rencontres. Et on n’a jamais de point de chute. C’est quand même dur de côtoyer des gens un jour, de bien s’entendre avec eux et puis ensuite, de ne jamais plus les voir.
Pourquoi l’auto-stop ?
Faire de l’autostop permet d’entrer en contact avec la population locale. C’est aussi un filtre naturel qui laisse passer les personnes ouvertes au contact et à l’échange. L’auto-stop possède un autre avantage : l’autostoppeur est piéton, cela se traduit par une plus grande liberté de mouvement, juste l’homme et son sac, la tortue et sa carapace.
Quel a été le moment le plus dur ?
Une fois, j’ai attendu 5 semaines avant de prendre un bateau pour pouvoir quitter le Panama en direction de la Colombie.
Vous avez dû rencontrer des milliers de personnes. Mais si vous ne devez en retenir qu’une, quelle a été la meilleure ?
Oui, il y en a eu beaucoup. Une fois, alors que je me trouvais en Italie, un Australien qui était en vacances dans le pays m’a emmené dans son camping-car. Je suis resté 6 jours avec lui.
Et vous êtes aussi tombé amoureux ?
Oui. Lorsque j’étais à Bali, une belle femme m’a hébergé. On a sympathisé et puis c’est devenu ma petite-amie. J’ai lu dans certains journaux que je m’étais fiancé ou même marié avec elle. Ce n’est pas le cas.
Ça n’a pas été trop dur de la quitter et de continuer votre tour du monde seul ?
Oui, forcément, mais je voulais absolument finir ce projet seul. C’était un rêve personnel. Si elle m’avait accompagné par la suite, ça aurait été différent. Elle est quand même venue me voir au Cambodge et en Chine.
Et votre famille, comment a-t-elle vécu ses 5 ans ?
Très bien. Dès le départ, ils m’ont soutenu dans ce projet. J’ai gardé contact avec eux via skype et par e-mail. Et ils sont aussi venus me voir.
Financièrement, un tour du monde en auto-stop, ça coûte combien ?
Pendant 1 an avant mon tour du monde, j’ai travaillé dans la restauration. J’ai réussi à économiser 9.000 €. J’ai tout dépensé en 4 ans. Puis, je suis arrivé en Australie et j’ai de nouveau travaillé dans la restauration. J’ai gagné 5.000 €. En tout j’ai donc dépensé 14.000 €.
Vous dormiez où ?
Je dormais soit dans des hôtels pas chers, soit chez l’habitant. Mais il m’est aussi arrivé plusieurs fois de dormir dehors.
Quels sont vos futurs projets ?
Je vais rejoindre ma petite copine à Bali. Là-bas, je vais commencer l’écriture de mon livre sur ce tour du monde. Il devrait sortir en fin d’année. Après, je vais sûrement visiter le Japon mais je n’irai pas là-bas en auto-stop.
Crédits photos : Jérémy Marie
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Un parcours qui donne envie.
Encore faut-il en avoir le courage.
Quitter 5 ans sa famille c’est énorme.
Mais le jeu en vaut surement la chandelle.
Hé hé j’imagine que ce doit être dur de rester sur place après avoir autant voyager. Il est certain que tu ne dois plus pouvoir envisager la vie du style « métro boulot dodo »….? 😉
Parcours intéressant et insolite ! 5 ans, c’est long, très long, (trop ?)
Je pense qu’un grand nombre de voyageurs ne peuvent plus envisager le métro boulot dodo, Laurent, même s’ils sont encore en train de le subir 🙂