La fête de la musique souffle ses 30 bougies !

Aucun commentaire

• Tweet
• Email
• Sumo

• Tweet
• Email

Le 21 Juin prochain nous célébrerons la 31ème édition de la « Fête de la musique ». Une manière pour la France d’asseoir son ouverture culturelle sur la scène internationale depuis maintenant 30 ans. Partons donc à la découverte des origines de cet événement et des raisons qui font du 21 Juin, une célébration nationalement suivie.

La « Fête de la musique » en histoire

C’est le 21 Juin 1982 qu’est née la première « Fête de la musique », sous l’impulsion du ministre de la Culture en place : Jack Lang. Au départ c’est une timide invitation aux français à venir dans les rues jouer, chanter et danser qui s’est transformé rapidement en un rassemblement d’un million de personnes. Sous ses airs de simple fête, cet événement est la traduction d’une nouvelle politique culturelle et s’est progressivement imposé comme une institution à l’internationale. Désormais célébrée dans 120 pays (des villes comme Rio de Janeiro, Vancouver ou Lisbonne vont d’ailleurs organiser cette année leur première édition!), elle est devenue une date importante pour la promotion de la culture et des artistes français à l’étranger. Cependant, son intensité ne prend réellement forme qu’en France dans les grandes agglomérations comme dans les petits villages. Aujourd’hui, la « Fête de la musique » est devenue une tradition à laquelle une majorité de Français disent participer tous les ans ou presque.

Les principes n’ont pas changé depuis 82 : une fête gratuite, ouverte à tous et surtout aux amateurs, accueillant sans distinction tous les styles de musique. Les rassemblements sont organisés, comme le veut la tradition, le plus souvent en plein air et immuablement le 21 juin.

Un anniversaire tropical

Chaque année, le ministère de la Culture propose un thème à cette fête national. Pour célébrer le 30ème anniversaire, le ministère a choisi cette année de mettre nos territoires d’outre-mer en avant. Pour ce faire, le site internet dédié à la Fête (www.fetedelamusique.culture.fr) met à disposition des partitions d’œuvres créées dans les D.O.M T.O.M pour que les amateurs puissent les interpréter s’ils le souhaitent. C’est donc sur les rythmes endiablés des biguines martiniquais, gwokas guadeloupéens, et maloyas réunionnais que la « Fête de la musique » devrait solenniser son anniversaire. Un anniversaire qui témoigne de la longévité et de l’ampleur du succès remporté par la manifestation lancée dans les années 80. Mais c’est bien au-delà des musiques aux sonorités exotiques que s’étendra cette célébration. Thème ou non, c’est la musique en général qui est à l’honneur. Comme chaque année c’est le mélange des genres, la diversité des rythmes, la puissance des basses et des percutions qui feront de cette fête un événement exceptionnel.

A Tours ce sont des vedettes des scènes pop, rock et électro qui animeront la ville. A Bordeaux c’est le choc des genres avec électro, hip-hop, musique classique et opéra. A Toulouse, on pourra entendre résonner les traditionnels accordéons toulousains, à l’unisson avec du jazz franco-turc. A Marseille, des sonorités raï et gospel seront présentes et s’annonce un concert « nuit électronique de folie » à la plage du Prado. Enfin déluge de watts à Lyon avec un musique électro-pop 80’s.

Voilà un petit tour d’horizon de ce qui vous attend dans certaines grandes agglomérations françaises. Mais ce n’est qu’un échantillon au milieu d’un pays entier qui se prête au jeu. Outre cette mobilisation des communes, on recense aussi une forte mobilisation de la part de la population, tout âge confondu. Selon les pourcentages officiels, la « Fête de la musique » reste une tradition qui n’a pas d’âge. Si les jeunes fêtards se rendent en masse dans les rues (61% des 15-24 ans), ils ne sont pas les seuls. 56 % des 25-34 ans, 46 % des 35-49 ans, 43% des 50-64 ans et quand même 27% des plus de 65 ans viennent aussi festoyer en musique. La France : le seul pays au monde qui fête chaque année depuis 30 ans, le solstice d’été avec autant de brio !

[Photo 1, Photo 2]