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2018
Casinos à Paris : du nouveau dans la législation
Que les amateurs de jeux en visite à Paris se réjouissent : la législation a changé ce 1er janvier, autorisant dorénavant certains clubs de jeux dans la capitale à titre expérimental. Malheureusement, les candidatures ne se bousculent pas et les touristes devront prendre leur mal en patience.
Ouverture de clubs de jeux à Paris, la fin du marché noir ?
Vous partez en voyage à Paris et aimeriez tenter l’expérience de jouer dans un casino, mais n’en trouvez aucun ? C’est normal, car en France, la législation réserve les établissements de jeux d’argent aux seules stations balnéaires et touristiques. En effet, la loi du 15 juin 1907 autorise, sous conditions, l’exploitation de casinos dans les stations balnéaires, thermales ou climatiques.
Une loi autre loi datant de 1920 vient renforcer cette première, interdisant, sauf dans les villes balnéaires, «d’exploiter un casino ouvrant des salles de jeux à moins de 100 kilomètres de Paris.», l’objectif étant de lutter contre l’addiction aux jeux d’argent en les limitant à la sphère des loisirs de vacances.
Le problème, jusqu’à présent, est que le marché noir profitait de cette interdiction pour développer des cercles de jeux à Paris dans la plus grande illégalité, faisant perdre à la capitale française des fonds assez importants. A titre d’exemple, les cercles de jeux tels que L’Aviation Club de France, le Wagram, le Concorde ou encore l’Industrie, qui ont tous fermé les uns après les autres, souvent englués dans des affaires de grand banditisme.
Le 27 février 2017, le gouvernement est donc revenu sur ces lois, avec une nouvelle mesure ouvrant à candidature la création de clubs de jeux à Paris à titre expérimental. Mais les casinotiers semblent encore hésiter à investir dans ces établissements, avec seulement trois candidatures déposées à l’heure actuelle, plus une en cours de dépôt, respectivement Partouche, Tranchant, Raineau et Barrière.
Les établissements de casino doivent-ils être réservés aux stations touristiques ?
Le débat est rude est chaque partie possède des arguments bien solides. D’un côté, les stations touristiques, telle que celle d’Enghien-les-Bains, redoutent amèrement cette nouvelle législation, de peur de perdre leur clientèle si fidèle. Il est donc facile de comprendre les raisons de leur mécontentement, leur établissement risquant la faillite face à cette nouvelle mesure.
D’un autre côté, le marché noir lié aux cercles de jeux illégaux représente, d’une part, une insécurité importante, ainsi qu’une perte financière pour l’État. Cette nouvelle loi vise donc à assainir le secteur en soumettant ces clubs, dès leur création, à l’impôt sur les sociétés.
Au passage, notons que le secteur du casino en ligne fait face à la même polémique, les jeux de hasard sur la toile étant interdits par la loi, même s’ils sont installés sur le sol étranger. Bien sûr, il est impossible de contrôler la bonne application de cette loi aux vues du nombre incalculable de plate-formes de jeux d’argent étrangères et, sans étonnement aucun, les joueurs ne se privent pas pour jouer, parfois même sans savoir qu’ils sont dans l’illégalité.
Comme l’Arjel ne vient pas en aide à ces joueurs en cas de problèmes, de nombreuses plates-formes étrangères en profitent pour arnaquer les joueurs français. C’est d’ailleurs pourquoi certains sites proposent un comparatif de ces plates-formes, indiquant par « Cliquez ici pour plus de jeux » seulement les plates-formes qui acceptent les Français… et ne les escroquent pas.
Pourquoi les clubs de jeux parisiens ne rencontrent pas de succès ?
De même que pour les casinos en ligne, les établissements de jeux d’argent sont limités aux seuls jeux de stratégie, interdisant tout jeu de pur hasard. Les candidats à l’ouverture de clubs de jeux à Paris sont donc, eux aussi, limités à cette norme : machines à sous, blackjack et roulette ne font ainsi toujours pas partie de cette nouvelle aventure, ce qui freine les investisseurs de l’industrie du casino. Le préfet en charge du traitement de ces dossiers, Michel Delpuech, ne risque pas de crouler sous les demandes.
Car, en plus d’un dossier très lourd à constituer, les candidats, si leur demande est acceptée, devront aussi faire face à l’impôt sur les sociétés, avec commissaire aux comptes, comptabilité draconienne et obligation de contrepartie à l’appui, le but étant aussi de lutter contre la prolifération du jeu clandestin à Paris. Les cercles de poker privés qui se multiplient dans les quartiers chics comme dans les cités défavorisées devront ainsi faire profil bas, dorénavant, s’ils ne veulent pas subir les foudres des autorités françaises.
Le casino, une aubaine pour le tourisme
Face à tant de contrôle, il n’est pas étonnant que les investisseurs restent frileux face à cette opportunité, ce qui est fort regrettable aux vues de l’immense potentiel que représente l’industrie du casino, tant au niveau financier que touristique.
En effet, les jeux d’argent attirent de nombreux voyageurs et apportent une plus-value certaine aux destinations les plus prisées. A noter que Paris est la seule capitale au monde ne possédant pas d’établissement de casino.
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eux aussi, limités à cette norme
oui
est fort regrettable aux vues de l’immense potentiel que représente l’industrie du casino, tant au niveau
oui
Les candidats à l’ouverture de clubs de jeux à Paris sont donc, eux aussi
Bonjour
Merci d’aimer cette page
Bonne journée
sabine