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2012
Blog coup de cœur : « A contre sens »
Le blog « A contre sens », c’est l’histoire de deux amoureux qui décident un jour de prendre 6 mois de leur vie pour partir faire le tour du monde, LEUR tour du monde. Planifié et étudié longtemps à l’avance, leur périple va traverser le globe « à contre sens ». Au delà des normes, des frontières et du tourisme de masse, Nicolas et Aude vous emmènent à travers leur vision du monde.
Vous avez décidé de partir en couple, de faire votre tour du monde. D’où vient cette idée ensuite de partager votre périple très personnel sur le web ?
A la base on ne voulait pas faire de blog. On pensait que ça aller nous prendre trop de temps, puis aussi un peu par pudeur. Mais on s’est vite rendu compte que c’est ce qu’il y avait de plus simple pour partager et donner des nouvelles à nos proches. On est donc partis sur une première idée, de « post » clins d’oeil et de photos pour les garder informés, puis on s’est pris au jeu. C’est là qu’on a commencé à vraiment tenir un carnet de bord. Un carnet de bord qui nous permettait de trier nos photos au fur et à mesure et de nous cultiver d’avantage. Dès qu’on voulait mettre une photo d’un lieu, on faisait des petites recherches pour la commenter et c’est comme ça qu’on a enrichi notre culture générale pour alimenter le blog.
On trouve un paradoxe frappant sur votre blog. Entre les défis que vous vous lancez (ex : embrasser un sumo) et les articles « guide pratique » très éducatifs. Cette différence de « ligne de conduite » selon les articles est-elle un choix ?
L’histoire des défis date d’avant notre départ. Nos amis nous avaient concoctés une liste de défis à accomplir et au lieu d’attendre notre retour pour leur prouver que nous les avions accomplis, on les a posté sur le blog. Ces articles, c’était encore une manière pour nous d’apporter un côté original à notre blog et de garder vraiment contact avec nos amis. Mais il faut savoir que même dans les articles de défis, on essaye d’apporter des informations. Une façon de conserver un côté éducatif comme dans les guides pratiques mais en moins rébarbatif.
Une des choses qui ressort le plus dans votre blog, c’est l’humour avec laquelle vous avez parcouru le monde. Pourrait-on dire que c’est le reflet d’un « rêve de gosse » qui se réalise ?
On peut dire ça comme ça oui. Tous les jours on s’amusait un peu avec tout et on s’émerveillait à la moindre occasion. Regarder les kangourous sauter, les koalas grimper aux arbres, les gens dans les rues devenaient un vrai spectacle. On apprend à regarder les choses différemment, à les apprécier réellement parce qu’on réalise son rêve et qu’on veut le savourer chaque seconde ! Dans ce genre de voyage où on se donne le temps de profiter de chaque instant, il arrive de rester des heures à observer quelque chose qui pourrait paraître insignifiante d’habitude. C’est en cela qu’on redevient un peu des enfants. On arrive a s’émerveiller de la moindre petite fantaisie de la vie. Et cette vision là, cette façon d’observer le monde, nous l’avons conservé après notre retour en France.
Vous ne parlez pas trop des endroits où vous avez logé, est-ce un choix ?
Il y a certains endroits qui nous ont marqué, comme des logements chez l’habitant et on en parle un petit peu. Mais pour le reste, il est tellement facile de trouver où se loger dans des lieux sans grande prétention, que nous n’avons pas trouvé utile d’en parler réellement. Puis on aurait eu l’impression de faire un peu de la publicité pour des lieux où, au final, nous n’avons fait que dormir. Mais il est prévu encore pleins d’articles dont quelques-uns parleront des lieux eco-responsables dans lequel on a pu loger.
Vous parlez d’eco-responsable comme de la seule chose dont vous aimeriez faire part au niveau des logements. Un raisonnement qui entre dans la logique de votre souhait : « s’émerveiller de la diversité écologique de notre planète » dont vous parlez dans la présentation du blog. Avez-vous fait de tristes constats de ce côté là ?
Oui, essentiellement l’Australie nous a déçu à ce niveau (seulement). Un choc s’est produit en voyant à quel point les Australiens ne prennent pas soin de leur patrimoine. Nous n’avons absolument pas trouvé d’esprit écologique dans cette contrée pourtant si merveilleuse. A l’inverse, la Nouvelle-Zélande regorge de bijoux de la nature qui sont entretenus et conservés par la population environnante.
Quel est le pays que vous avez préféré ? Pourquoi ?
Le côté assez « saccageur » de la population Australienne n’altère en rien la beauté du paysage car s’il fallait choisir, chose quasi-impossible en pratique, ce serait l’Australie. Ce pays que nous avons parcouru en voiture pendant 5 semaines nous a littéralement époustouflé. L’immensité du territoire associée à l’ambiance de vacance et de plages omniprésentes était assez extraordinaire. Si on devait faire un Top 3 de nos pays préférés, l’Australie raflerait la première place suivie de près par le Cambodge encore trop peu connu et le Japon en troisième position pour la découverte totale d’une culture très différente de la notre.
Y a t-il un pays que vous aviez prévu de faire ou envie de faire et que vous n’avez pas pu explorer ?
Non, on avait tout planifié longtemps à l’avance de manière à pouvoir tout faire. Six mois ça paraît long, mais en réalité c’est très court pour un voyage de cet ampleur. Mais hormis les petits changements dans l’enchaînement des pays, comme la boucle en Thaïlande qui n’était pas prévue, on a tous réussi à les faire.
D’où vient ce choix d’exclure les pays d’Amérique du Nord de votre tour du monde ?
Il a plusieurs raisons pour laquelle on a exclu l’Amérique du Nord de notre périple. La première c’est un manque de temps, car comme je vous les dit, 6 mois ça paraît long, mais pour un tour du monde c’est très court. On avait conscience qu’on aurait plus de facilités à retourner en Amérique du Nord qu’en Asie ou en Océanie. Alors pour la traversée de ce continent, nous avons privilégié la partie Sud. Il y a aussi la question du budget qui est entrée en jeu. Pour traverser ce continent, le budget était beaucoup conséquent concernant l’Amérique du Nord. Enfin cette « exclusion » reste avant tout une histoire de goût. Nous étions d’avantage attirés par l’Asie et l’Océanie que par l’Amérique. Histoire d’être encore un fois « à contre sens » !!
Justement, parlons de l’intitulé de votre blog. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce concept de voyage « à contre sens » ?
Lors de la recherche du nom de notre blog, nous étions parti dans l’optique d’un « mon tour du monde 2011 » basique. Puis on s’est dit qu’il fallait mettre en avant notre singularité. Singularité dans le sens où nous avons une conception du voyage hors des normes. Notre but : faire un voyage « pas comme les autres ». Alors pourquoi ne pas se servir de ça pour baptiser notre blog ? En Birmanie nous avons fait un trek où il y avait seulement 2 touristes dans le village et c’est exactement ce que nous recherchions. Et c’est là que l’idée de contre sens est apparue comme une évidence. Nous étions « à contre sens » du tourisme de masse ! Puis on s’est aperçu par la suite que nous avions élaboré notre parcours dans le sens inverse de la rotation de la Terre, ce qui donné encore un peu plus de logique à ce nom.
Quel pourrait être l’accessoire ou les accessoires sans lesquels vous n’auriez pas imaginé partir ?
On avait trois mascottes. La première c’était Ginette, une petite grenouille en plastique chère à nos cœurs. Puis un petit canard en plastique que l’on devait prendre en photo de partout dans le monde. Un cadeau de nos amis français malheureusement égaré au Vietnam… Enfin on avait une petit marionnette offerte par des collègues de travail qui nous a permis de nombreuses fois de nous rapprocher d’enfants locaux.
Quelle est la photo que vous avez préféré prendre ?
Je n’ai de photo particulière en tête mais plus des « groupes de photos ». Je dirais donc que j’ai énormément apprécié prendre en photo les Cambodgiens qui sont très photogéniques et avec qui je ressentais un réel échange. Et pour le côté assez merveilleux, les animaux de Nouvelle-Zélande.
Après 6 mois de rêve, d’une traversée épique de la planète, le retour à la réalité n’a-t-il pas été trop brutal ?
Eh bien bizarrement non ! On appréhendait beaucoup le retour après avoir rencontré pas mal de globe-trotteurs qui nous parlaient de l’horrible phase du retour, mais non. Pour nous, ça s’est plutôt bien passé. Il faut savoir qu’on a eu la possibilité de garder tous les deux notre travail donc lorsque nous sommes rentrés, on a rapidement repris le court de la vie. C’est essentiellement ce qui nous a permis de ne pas broyer du noir. Puis même si le jour où nous sommes revenu, il ne faisait pas très beau, nous y avons trouvé un côté positif. Aujourd’hui encore, on déniche de la beauté là où autrefois on ne voyait que des choses banales. Avoir vu les merveilles de ce monde nous prouve qu’il en existe partout autour de nous, où que nous soyons ! Une belle leçon de vie.
Il ne vous reste plus qu’une seule à chose à faire pour découvrir l’Angleterre, l’Argentine, l’Australie, la Birmanie, le Brésil, le Cambodge, le Chili, la Chine, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Thaïlande et le Vietnam à travers leurs yeux… parcourir le blog de Aude et Nicolas.
[Merci à eux pour nous avoir accordé du temps pour cette interview et pour nous avoir donné le droit d’utiliser certaines photos.]
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Merci pour ce superbe témoignage, cela donne envie de (re)partir !
Cordialement, Julien