Avr
4
2014

Avenue reine Mathilde : « Nous avons visité des régions où les petits enfants sont des rois »

Avec son namoureux, comme elle l’appelle, et sa fille de 2 ans, Tiphanya est partie découvrir l’Europe depuis le 10 septembre dernier. Pour le moment, cette petite famille n’a aucune date de retour. Vous pouvez les suivre sur leur blog http://avenuereinemathilde.com.

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce voyage au long cours ?

L’envie de voir le monde, d’être ensemble, de choisir notre vie.

Actuellement, où vous trouvez-vous en Europe ?

Nous sommes en France jusqu’à début avril, découvrant pour la première fois la région de Nantes.

Quelles sont les destinations que vous conseillerez ?

Nous avons adoré la Sicile, une région idéale pour se réfugier en hiver. Il fait beau (malgré quelques jours de pluie et de vent très fort). La nourriture est bonne, les Siciliens sont sympas et il se passe toujours quelques choses. Je pense que la saison idéale est d’ailleurs toute la période de l’avent. Nous avons adoré écouter des chants traditionnels la veille de Noël depuis notre fenêtre, grâce à des musiciens ambulants.

Quelles sont celles qui vous ont déçu ?

Istanbul, car il y a un vrai contraste entre la vie locale, accessible et simple et la vie pour touristes chères, désagréables, où offrir une cigarette risque de t’obliger à payer un mec qui profite de sa clope au bec pour t’imposer de te cirer les chaussures … et te demander de l’argent. C’est fatigant et dès qu’on commence à manquer d’énergie, la ville (n’importe laquelle) perd de son intérêt.

Comment financez-vous ce voyage et combien coûte-t-il?

Nous avons un budget moyen par destination de 40€/jour… officiellement. Car une semaine en Tunisie nous est revenu à 68€/ jour pour trois personnes et 1,5 mois en Grèce à 36€/jour. Nous sommes plutôt des « slow travelers », du coup si le montant peut surprendre, je le détaille pour un mois en Sicile, aucune fantaisie, beaucoup de vie locale.

Une grosse partie de nos revenus vient de toutes nos affaires que nous avons vendu avant le départ et de quelques économies. Le tout devait être complété avec mes revenus de prof de FLE et d’anglais en ligne, mais ça marche moins bien que prévu. Du coup, nous allons passer 4 mois d’été en France pour travailler dans des structures touristiques, remplir le compte en banque et ensuite mieux repartir.

Quels sont les principales difficultés à voyager avec un enfant en bas âge ?

Trouver des couches sans avoir l’impression d’acheter de l’or pour finir avec des fuites dès la première nuit ! Nous avons principalement visité des régions où les petits enfants sont des rois mais des rois immobiles, sans pensés et sans pouvoir de décision ou d’action. Du coup, l’autre difficulté est le regard des autres parents qui nous prennent pour des inconscients, qui veulent nous empêcher de faire des choses ou qui pensent qu’on ne devrait pas aller au musée avec elle…

Est-il plus facile ou plus difficile de voyager en couple avec un enfant plutôt que toute seule ?

Il est bien plus simple d’être à deux que seul. On peut souffler, on n’a pas besoin de ruser pour prendre sa douche, ou de se coucher tard pour travailler. A deux, on se répartit le boulot, on s’offre à chacun une grasse matinée par semaine (très relative), l’un peut faire les courses pendant que l’autre va au parc. Ce n’est pas impossible de le faire seule, mais pour moi il ne faut pas que ça dure trop longtemps.

Quels conseils donneriez-vous à une famille qui rêve de faire comme vous ?

Parlez-en avec toute la famille, faites en un rêve familial, laissez de la place à la parole et aux envies de vos enfants et partez. Tout se passera bien !

[Crédit photo : Avenue reine Mathilde]