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2018
MEDIAPART : La tourmente des sondages
Mediapart dans une investigation, analyse les sondages en France. Une fois qu’un favori pour gagner les prochaines élections présidentielles françaises, les espoirs de François Fillon de devenir président ont été irrévocablement anéantis, suite à une série de révélations selon lesquelles, en tant que sénateur, il aurait utilisé des fonds publics initialement destinés à payer des assistants pour payer des centaines de milliers d’euros à sa femme et ses enfants pour de faux emplois comme assistants parlementaires. Alors qu’il était en tête du classement, Fillon est maintenant troisième dans les sondages, après que sa femme et lui aient été officiellement accusés de plusieurs chefs d’accusation de détournement de fonds et de détournement de fonds publics.
Bon nombre des révélations qui ont mené à ces enquêtes et au déraillement de la campagne de Fillon sont apparues pour la première fois dans le magazine d’enquête en ligne Mediapart. En 2014, Mediapart rapportait qu’au moins 20 % des parlementaires français employaient des membres de leur famille proche (l’embauche de membres de la famille est légale pour les députés en France, tant que les emplois ne sont pas faux), calculant que 52 épouses et 60 fils et filles étaient payés par des députés.
Le scandale Fillon est la dernière d’une longue série d’enquêtes menées par Mediapart, un site web d’investigation très percutant lancé en 2008 par Edwy Plenel, l’ancien rédacteur en chef du journal français Le Monde. Au cours des 9 dernières années, Mediapart est devenu l’un des principaux organes d’information français, avec un nombre croissant d’abonnés qui rivalisent avec ceux de certains des principaux journaux français de l’époque.
De plus, Mediapart a également réussi à devenir très rentable – pratiquement inouïe – pour un journal d’investigation en ligne – malgré le fait que son modèle d’affaires défie ouvertement tout truisme sur la façon dont les médias devraient fonctionner dans le monde numérique : Mediapart n’affiche aucune publicité, n’a aucun commanditaire et sa seule source de revenus est les frais mensuels payés par ses abonnés. Néanmoins, elle continue de payer à ses journalistes des salaires compétitifs.
Mediapart est le sujet de la première d’une série d’études de cas réalisées par le Stigler Center de la Booth School of Business de l’Université de Chicago. Mediapart a été choisi en raison du rôle crucial que joue le journalisme d’investigation indépendant dans la réduction du pouvoir des intérêts particuliers et le bon fonctionnement des marchés concurrentiels. Le cas a été écrit par Dov Alfon, le rédacteur en chef de Haaretz à Paris, avec une note d’enseignement écrite par Guy Rolnik, professeur agrégé clinique à Chicago Booth et codirecteur du Stigler Center[également l’un des rédacteurs de Mediapart]. Le 13 avril, le cas sera présenté dans le cadre d’un événement spécial du Stigler Center qui mettra en vedette Plenel, sa cofondatrice Marie-Hélène Smiejan-Wanneroy, et James T. Hamilton, professeur en communication à Hearst et directeur du programme de journalisme à Stanford. L’événement sera retransmis en direct sur la chaîne YouTube du Stigler Center.
Dans un paysage médiatique mondial caractérisé par une baisse des revenus publicitaires, il est généralement admis que le journalisme d’investigation n’est pas financièrement viable. Pour plus d’informations vous pouvez vous referez au lien Mediapart.
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