Les santons de Provence, un savoir-faire français

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La crèche de Noël remonte au Moyen-Age. Selon la légende, François d’Assise a créé la première crèche vivante à Greccio (Italie). A cette époque, les personnages étaient joués par des gens du village et les animaux étaient réels. Cette tradition qui s’est perpétuée au fil des siècles a vu les « acteurs » remplacés par des personnages, en bois, en cire ou encore en carton pâte. C’est lors du XVIe siècle que les crèches qui ressemblent à celles d’aujourd’hui font leur apparition.

La Révolution française va marquer un important virage dans l’histoire des santons. De nombreuses églises sont fermées. Et en Provence, des petits personnages, appelés les « santoun » ou « petits saints », sont créés pour que chaque famille provençale puisse avoir une crèche de Noël. En 1803, la première Foire aux santons va être inaugurée à Marseille. Aujourd’hui encore, on la retrouve chaque année entre fin novembre et début janvier.

Le santon, né à Marseille

Le véritable santon de Provence, comme on le connait aujourd’hui, est conçu à Marseille par Jean-Louis Lagnel dans les années 1810. Ils étaient confectionnés en argile non cuite. Il sera rapidement concurencé par la famille Santibelli, d’origine italienne. Aujourd’hui, il existe de nombreux ateliers de santons. Ils sont essentiellement répartis autour de Marseille, Aix-en-Provence et Aubagne. Selon la tradition, le santonnier passe par 7 étapes pour réaliser un santon.

Depuis quelques décennies, de nombreux établissements rendent hommage à cet objet. L’écomusée du santon à Fontaine-de-Vaucluse (Vaucluse) a été créé en 1987. On y retrouve 2.000 pièces. D’autres musées spécifiques aux santons ont vu le jour. Comme à Marseille avec le musée du santon Marcel Carbonel ou encore à Cavaillon, le musée de la Crèche Provençale. A noter que la crèche provençale d’Avignon est l’une des plus grandes, puisqu’elle occupe 54 m².

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