Juil
19
2012

La Lorraine : le berceau de la dragée de Verdun

dragee article

Découvrez la dragée de Verdun, une friandise typiquement Lorraine concoctée sur la base d’une amande enrobée de sucre cuit. A l’origine rugeuse comme les pralines, c’est au fil des siècles qu’elle va prendre cette forme proche de celle de l’amande avec sa peau lisse.

Un peu d’histoire…

Même si dans le langage courant on lui soustrait son épithète, la dragée reste « dragée de Verdun ». Pour preuve, les chaleureux habitants de Lorraine revendiquent qu’« il n’est de dragées que de Verdun ». En effet cette si célèbre friandise festive tire son origine de cette petite commune du département de la Meuse.

Les Croisés revinrent en France avec dans leurs bagages des amandes, mais surtout beaucoup du sucre de canne. En 1220, c’est un Verdunois, apothicaire de la cité, qui est à l’origine de l’invention de la dragée. Alors qu’il cherchait un moyen de faciliter la conservation et le transport des amandes qu’il utilisait, il eut l’idée de les enrober de sucre et de miel (durcis à la cuisson) qu’il avait en abondance. La « dragée de Verdun » venait de naître.

Ces« épices de Chambres », comme on les appelait autrefois étaient présentées à la fin des repas avec de la liqueur servis dans des vases en or ou en argent que l’on appelait « drageoir ». C’est ainsi que l’appellation d’épices va laisser place à celle de dragées. Ces friandises sont, à l’époque, vendues essentiellement aux femmes enceintes et aux riches. Recherchées pour ses vertus curatives, les dragées protégeait de certains maux terribles au Moyen-Âge. Contribuant à la bonne digestion et à la bonne haleine, les dragées étaient surtout consommées pour leur capacité à « guérir » la stérilité. Ce qui engendre leur présence encore aujourd’hui sur les tables des cérémonies de mariages, communions ou baptêmes.

L’évolution visuelle de la dragée de Verdun

Les « dragées de Verdun » sont d’abord fabriquées sous forme de pralines brutes jusque vers 1600. C’est ensuite qu’elles prennent leur forme actuelle lisse, conservant la forme du fruit.

En 1760, un confiseur parisien, Pecquet, vole la vedette à la capitale de la dragée, en produisant des dragées sous une forme plus moderne, lisse comme de la porcelaine. Cela valut à Pecquet d’être nommé le fournisseur officiel de la Cour ! Mais, et c’est la fin de l’histoire, Peysson un autre confiseur, à la fin du 19éme siècle qui met au point une méthode industrielle pour fabriquer les dragées. Cette industrie fabricant ce petit bonbon en grand nombre, a permis aux producteurs d’être nommés des dragéistes et au prix de la dragée de baisser, pour devenir accessible à tous. Au Moyen-Âge, le sucre étant devenu très cher, la dragée n’était accessible qu’aux bourgeois.

Jaune, verte, bleue, violette ou encore rose, la dragée de Verdun arbore autant de couleurs qu’un arc-en-ciel. De renommée mondiale et véritable emblème de Verdun, cette friandise fait partie intégrante du patrimoine gastronomique français.

Aujourd’hui, la Maison Braquier relayeuse de la recette depuis 1783 est la seule usine lorraine à fabriquer la dragée de façon artisanale et traditionnelle.

Nous arrivons à la fin de cet article. Maintenant, lorsque vous mangerez des dragées, vous vous rappellerez sans doute ses origines !!

[Photo 1, Photo 2]

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